Point de vue de Laurent Batsch, dans Les Echos, sur le libre accès à l’université.

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Classes préparatoires aux grandes écoles, IUT, BTS, écoles post-bac : ensemble, ces formations sélectives accueillent plus de bacheliers que les licences universitaires ouvertes a tous. Le libre accès à l'université́ fonctionne donc comme la soupape des filières sélectives, et permet d'entretenir la fiction de l'absence de sélection à l'entrée, dont le corollaire est la sélection par l’échec. Jusqu'au jour où la capacité d'accueil des universités est saturée. Nous y sommes, et le tirage au sort des candidats institue la loterie.

Le moment est venu de légaliser la situation et d'autoriser les universités à ouvrir des « licences prépa », préparatoires aux masters tout autant qu'aux concours. Il serait simplement équitable de donner aux universités les mêmes chances qu'aux lycées de recruter les meilleurs bacheliers.

Il ne s'agit donc pas d'introduire la sélection, encore moins de la généraliser : elle existe sous ses pires formes, celles de la loterie et de l'échec. Au contraire, en donnant une reconnaissance légale et un volume accru à la licence polytechnique d'une part, à la licence préparatoire d'autre part, on améliorerait l'efficacité́ du système et la réussite des étudiants. Car le mouvement amorcé d'en bas attend une impulsion d'en haut. 

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