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Ghislain
« Plus notre projet avance, plus je réalise ce que l’Incubateur nous a apporté. »
Ghislain Rouëssé est diplômé d’une licence en gestion et d’un master en finance de l’Université Paris-Dauphine. Ancien consultant en stratégie, il a co-fondé Billee, une application innovante permettant de régler son addition au restaurant en une minute. Pour développer son projet, il a choisi d’intégrer l’Incubateur Paris-Dauphine, soutenu par la Fondation Paris-Dauphine.
Comment est née votre start-up, Billee ?
Tout a commencé il y a un an avec mon ami Jan. Nous avions cherché des idées de boîtes dans un restaurant autour d’une bière. A la fin de la soirée, nous avons attendu 25 minutes avant qu’on nous amène la machine à carte pour payer. Cela nous a frappé. Conscients que ce genre de friction est insupportable pour les milléniaux, nous avons identifié un réel besoin. Jan, qui travaillait dans le conseil dans le monde de la restauration, a testé notre idée auprès de patrons de restaurants. Le paiement constitue aussi un point de friction du côté des restaurateurs, car cela bloque une table pour rien et monopolise le temps du serveur. Bref, pour le client comme pour le restaurateur, le paiement est un moment délicat. Nous avons donc décidé de créer Billee, une application qui permet de payer son addition et de la partager rapidement, avec son téléphone, sans toutes les étapes qui ralentissent le départ de la table. Jan et moi avions deux parcours assez complémentaires, puisqu’il avait déjà travaillé dans le secteur de la restauration et que je faisais du conseil en stratégie en B2C. Fernand, notre CTO, nous a rejoint début 2017 avec son expérience technique et nous avons pu nous lancer concrètement. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires double chaque mois, les retours sont bons et nous continuons de nous développer à grande vitesse.
Pourquoi avoir choisi l’Incubateur Paris-Dauphine pour développer votre projet ?
Nous cherchions un environnement propice au développement de Billee. Nous avons gagné plusieurs concours pour entrer dans des incubateurs et nous avons finalement choisi celui de Paris-Dauphine. En tant qu’ancien dauphinois, cela avait du sens. J’ai beaucoup de bons souvenirs ici et l’Incubateur a déjà eu de nombreux succès. Je savais aussi qu’il y aurait tout un écosystème pour nous accompagner et 8000 étudiants pour tester notre produit ; c’est un super labo ! Enfin, j’avais eu d’excellents retours d’anciens incubés.
Que vous a apporté l’Incubateur Paris-Dauphine ?
Plus notre projet avance, plus je réalise ce que l’Incubateur nous a apporté. Être à l’Incubateur nous a permis d’être au contact de personnes dans la même situation de nous, en plein lancement. C’est stimulant. Nous avons aussi rencontrés des gens brillants, car l’Incubateur Paris-Dauphine sélectionne bien ses start-ups. Tous les projets sont beaux et variés. C’est un environnement très motivant ! De plus, il y a une bienveillance profonde au sein de l’Incubateur, qui s’est installée dès le début, avec beaucoup d’entraide et d’échanges de conseils. C’est une super force. Il y a aussi un vrai soutien financier. Bénéficier du PIA et du prêt d’honneur de la Fondation Paris-Dauphine est considérable. Grâce à cette aide nous avons pu aller plus vite et recruter des talents. Enfin, les mises en relation avec le réseau des anciens est un vrai plus, surtout pour la levée de fonds que nous faisons actuellement.
Quelle est la place de l’entrepreneuriat à Paris-Dauphine ?
Historiquement, je trouve que l’entrepreneuriat est au cœur de Paris-Dauphine. Il y a une fierté liée à l’entrepreneuriat dans l’esprit dauphinois. Beaucoup d’anciens ont de très belles réussites entrepreneuriales ; c’est une bonne motivation pour les étudiants. L’Université offre des formations de qualité qui permettent à beaucoup d’étudiants de développer leur entreprise. L’Incubateur est aujourd’hui un élément essentiel de cet écosystème. Il complète l’offre de formation pour aider les étudiants et anciens étudiants à déployer leur projet. C’est une vraie force dans l’ADN de l’Université.
Il faut donc continuer de développer l’Incubateur.
Je crois que l’Incubateur devrait être le fer de lance de la politique dauphinoise pour se démarquer des grands établissements concurrents. L’innovation, l’entrepreneuriat - c’est ce qu’attendent et attendront les étudiants. L’Incubateur devrait être au cœur de la stratégie de développement de l’Université. C’est la chance de passer du statut de « très bonne fac » à « établissement d’excellence et visionnaire ». Si l’Université veut pousser son rayonnement au-delà de l’Ile-de-France et du pays, poursuivre son exemple unique d’excellence et d’ouverture, il faut miser sur l’entrepreneuriat et le digital.
Comment convaincre un alumni dauphinois de donner pour le développement de l’Incubateur ?
Pour quelqu’un qui a réussi dans l’entrepreneuriat, c’est formidable de donner pour l’Incubateur, car c’est aider des jeunes sérieux et ambitieux à réussir à leur tour. Et personnellement, à chaque fois que je vois la réussite d’un dauphinois, je suis fier d’être dauphinois, je suis fier de ma communauté. Je pense donner pour l’Incubateur à mon tour un jour. Nous avons reçu de l’aide grâce à des personnes que nous ne connaissions pas - je trouve ça assez classe de leur part. Je pense qu’il faut continuer à investir dans les talents de son université. Quand on est en situation de donner ou d’investir et que l’on est face à un beau projet qui a besoin de soutien, il faut le faire. C’est une manière aussi d’embarquer dans une super aventure ! Et se dire que de nouveaux champions dauphinois sont nés un peu grâce à notre don, c'est unique !
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