Fondation Madeleine

Fondée en 2020, la Fondation Madeleine est une fondation privée opérant de manière indépendante vis-à-vis de l'Université Paris Dauphine - PSL. Son dessein est de mener une lutte active contre le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution chimique, en investissant son capital dans des initiatives à impact immédiat. Son choix de s'établir à Dauphine découle de l'engagement manifeste de l'université dans ces domaines, ainsi que de la richesse en expertise des enseignants-chercheurs et de la dynamique étudiante sur le campus. Les projets à financer sont scrupuleusement sélectionnés par son comité de pilotage, composé de représentants de l'Université, d'experts indépendants et de figures extérieures. En seulement quatre ans d'existence, la Fondation a apporté son soutien à des initiatives s'articulant autour de trois axes majeurs :

1. La sensibilisation du grand public aux enjeux écologiques

La Fondation a financé une série de podcasts, « Dernières Limites », à l’occasion des cinquante ans du rapport Meadows. Il s’agissait de replacer les débats contemporains dans leur dimension historique, en interviewant Meadows lui-même et des personnalités scientifiques marquantes, ce qui permettait aux auditeurs d’avoir une version très complète des transformations du monde. Ces podcasts ont donné lieu à un ouvrage, et sont disponibles sur le site de Dauphine Durable. Montant du financement : 88 421 Euros.

En association avec l’Université et l’Institut Pratique du Journalisme, la Fondation va créer des prix et des bourses pour le journalisme environnemental. Il n’en existe pas jusqu’à présent, et c’est probablement la meilleure manière d’aider à l’information du public sur ces enjeux. Montant du financement : 50 000 Euros.

2. La formation aux enjeux du monde agricole. Celle-ci a eu lieu à plusieurs niveaux

Un premier niveau visait les étudiants et les enseignants-chercheurs de Dauphine. Il a été piloté essentiellement par SOLAGRO, qui a ouvert les enseignements de Dauphine sur l’agriculture, et qui a accueilli en stage, à Toulouse ou dans la Drôme, des étudiants et des chercheurs pour des formations sur le terrain. Montant du financement : 69 320 Euros.

Parallèlement, la Fondation a soutenu la participation de SOLAGRO au projet TransFood (TRANSition alimentaire pour la santé et l’environnement), pour constituer, trois indicateurs spécifique sur la qualité des produits agricoles : l’eau utilisée, les pesticides employés et la biodiversité préservée ou détruite. Montant du financement : 50 000 Euros

Un deuxième niveau visait les étudiants en césure, et les personnes désireuses de s’installer en agriculture. La Fondation a financé des formations professionnelles menées par l’ADEAR (Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) de l’Isère, puis par la FADEAR (Fédération des ADEAR) à destination de ces nouveaux entrants, qui constituent un enjeu crucial pour l’agriculture, puisque la moitié des exploitations vont changer de main dans les années qui viennent. Montant du financement : 162 223 Euros.

Enfin, la Fondation a financé Afac-Agroforesterie (afac-agroforesteries.fr) pour l’élaboration d’un outil permettant aux agriculteurs d’évaluer l’impact (notamment financier) de la création et de l’entretien de haies sur leur exploitation, dans le but de favoriser le retour de celles-ci ou la préservation de celles qui restent. Montant du financement : 40 000 Euros.

3. Les problèmes des océans

La Fondation a financé trois types d’actions : 

Une action de formation des chercheurs aux enjeux des pêcheries, en finançant un programme de rencontres entre chercheurs en mathématiques, en économie et en biologie marine (MESSH, mathematics for bioecomics and sustainability of fisheries). Plusieurs rencontres ont eu lieu et la prochaine est prévue à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les Océans qui aura lieu à Nice en 2025. Montant du financement : 60 000 Euros.

Des actions dans les écoles professionnelles de cuisine, en vue de les sensibiliser aux enjeux des produits de la mer et à la pêche durable, avec une formation aux diverses techniques de pêche, aux espèces menacées et aux indicateurs en usage. Cette formation a été menée par Ethic-Ocean (ethic-ocean.org) Montant du financement : 60 000 Euros.

Une action de sensibilisation du grand public aux enjeux de la pêche, menée par Bloom (bloomassociation.org). Bloom développe une base de données sur les subventions européennes à la pêche, et monte une campagne video pour sensibiliser le public à ce sujet, en liaison avec le programme MESSH et des universités, dont Dauphine. Montant du financement : 75 000 Euros.

La Fondation Madeleine a bénéficié de l’environnement universitaire, notamment de l’existence du programme Dauphine Durable, et inversement elle a joué un rôle de catalyseur pour ouvrir Dauphine à des disciplines et des thématiques qui n’y étaient pas présentes, comme la biologie et l’agriculture, et pour associer diverses équipes d’enseignement et de recherches autour de projet concrets aux enjeux importants, comme les pêcheries. Les étudiants également en ont largement bénéficié, en licence comme en masters. Les liens tissés et les thématiques lancées à cette occasion sont là pour durer.